La référence à d’autres parties du texte est un outil puissant pour relier les différents éléments de l’article et orienter le lecteur vers des sources d’informations supplémentaires. Cette pratique est particulièrement pertinente dans les textes longs : dissertations, livres, études de grande envergure comportant de nombreux tableaux, figures et analyses. Elle aide le lecteur à s’orienter dans la structure du document, en se référant aux parties qui fournissent les explications nécessaires ou qui illustrent le phénomène décrit.
Le rôle de la numérotation dans la navigation
L’un des moyens les plus fiables de diriger le lecteur vers une section particulière de l’article consiste à utiliser une numérotation claire et logique des sections et des sous-sections. Cela permet de construire des références du type « comme mentionné dans la section 2 » ou « voir plus dans la section 5.7 ». Cette pratique rend la structure interne du texte plus transparente et facilite la navigation.
Outre les sections, il est recommandé de numéroter les tableaux, les figures et même les exemples individuels. Des phrases telles que « dans l’exemple ci-dessous » ou « dans le tableau ci-dessus » peuvent induire en erreur, surtout si la page contient plusieurs éléments similaires. La numérotation, en revanche, crée des lignes directrices non ambiguës pour le lecteur et rend le texte universel même si la mise en page ou le format change.
Utiliser les titres comme alternative
Si vous écrivez dans un format qui n’exige pas de numérotation (par exemple, le style APA), vous pouvez utiliser les titres comme marqueurs de navigation. Dans ce cas, les références sont faites par des titres de section sémantiques. Des exemples de telles références sont « comme discuté dans la section Revue de la littérature » ou « les détails sont donnés plus loin dans la Discussion ». Cette approche conserve une structure logique même en l’absence de numéros et reste pertinente dans l’espace numérique.
Pourquoi ne pas faire référence aux numéros de page
L’utilisation des numéros de page comme point de référence peut prêter à confusion. La mise en page de l’article peut changer, notamment lorsqu’il est adapté à d’autres formats de publication ou mis en ligne. Les numéros de page seront inutiles dans les versions électroniques et risquent de désorienter le lecteur. Il est donc préférable d’éviter ces références au profit de références plus stables et universelles : les titres et les numéros de section.
Ce qu’il faut éviter
Les déclarations vagues telles que « ceci sera expliqué plus tard » ou « comme indiqué ci-dessus » sont dangereuses. Elles n’indiquent pas clairement où chercher l’information et peuvent être source de frustration pour le lecteur. De telles instructions ne tiennent pas compte des éventuels changements de structure lors de la réimpression ou de la lecture dans des formats électroniques.
Les phrases contenant les mots « au-dessus » ou « au-dessous » indiquent la disposition visuelle du matériel sur la page, ce qui peut ne pas être pertinent lorsque la séquence logique du texte est rompue. Cela est particulièrement évident lorsqu’on modifie la mise en page, le formatage ou la version mobile d’un document et que la disposition des éléments change.
Pertinence des références indirectes
Néanmoins, il est acceptable d’utiliser des références neutres de nature générale – par exemple, « comme déjà mentionné » ou « comme discuté précédemment ». Ceci est approprié si la référence n’est pas une section spécifique, mais une référence répétée à une idée, un argument ou une position théorique importante déjà énoncée dans le texte. Une telle référence ne nécessite pas de localisation précise et sert uniquement de rappel pour développer la logique ultérieure de la présentation.
En cas de doute, il est préférable de préférer une formulation plus complète – par exemple, « comme déjà mentionné dans l’introduction » ou « comme discuté en détail dans la section 4 ». Cela aide le lecteur à reconstituer le contexte et à naviguer dans le matériel sans trop d’effort, surtout s’il ne reprend pas le texte depuis le début.
En respectant ces lignes directrices, vous améliorerez la cohésion du document, faciliterez sa lecture et soutiendrez la structure logique de l’argumentation. Pour une meilleure compréhension des approches de la navigation académique et du balisage logique, il est également utile de consulter des sources françaises faisant autorité. Par exemple, l’ouvrage de Didier Anzieu, Écrire pour être lu, traite des techniques permettant de retenir l’attention du lecteur grâce à des connecteurs structurels. De même, des ressources telles que le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) fournissent des conseils utiles sur la formulation et l’enchaînement des textes académiques dans l’espace académique francophone.