Le plagiat, qui consiste à présenter le travail d’une autre personne comme étant le sien, n’est pas un phénomène nouveau dans le domaine de la recherche. En 2006, par exemple, le scientifique sud-coréen Hwang Woo-Suk, dont les données sur le clonage avaient été fabriquées, s’est illustré. Avec l’avènement de la technologie, qui a facilité la détection du plagiat, le problème a pris de l’ampleur. De nombreux types de plagiat ont été décrits et, bien qu’aucune forme de plagiat ne soit acceptable, ils peuvent aller du plagiat complet, l’acte de fraude le plus flagrant, au plagiat accidentel.
Tous les types de plagiat ne sont pas identiques. Il est important de déterminer si le plagiat a été commis intentionnellement ou non. C’est pourquoi la connaissance du plagiat est un élément clé de l’enseignement collégial et universitaire. Cela s’applique à la gravité du plagiat intentionnel et non intentionnel.
Les principaux types de plagiat
En ce qui concerne la gravité et la fréquence du plagiat, une enquête menée par des chercheurs universitaires auprès de plus de 500 participants issus de diverses disciplines académiques a permis d’établir un classement des types de plagiat. Alors que le plagiat complet représente l’infraction la plus grave, la paraphrase est la plus courante. Il est très important de passer en revue et de comprendre les différents types de plagiat et la manière dont ils se produisent.
1. Le plagiat complet
Le plagiat complet est la forme la plus grave de plagiat lorsqu’un chercheur reprend un manuscrit ou une recherche créée par quelqu’un d’autre et la présente sous son propre nom. Un tel cas peut entraîner, par exemple, la perte de la titularisation, la perte du diplôme ou l’interdiction de participer à d’autres recherches. Il s’agit d’un vol intellectuel et d’un vol tout court.
2. Plagiat basé sur la source
Le plagiat peut résulter de l’utilisation de différents types de sources. Par exemple, lorsqu’un chercheur cite une source incorrecte ou inexistante, on parle de citation trompeuse. Il y a également plagiat lorsqu’un chercheur utilise une source secondaire de données ou d’informations mais ne cite que la source primaire. Ces deux types de plagiat entraînent un plus grand nombre de citations, ce qui augmente la quantité d’informations de mauvaise qualité.
En outre, la fabrication et la falsification de données sont également des formes de plagiat. La fabrication de données consiste à inventer des données et des résultats de recherche, tandis que la falsification de données consiste à modifier ou à exclure des données pour créer une fausse impression. Par exemple, le scandale Hwang Woo-Suk en 2005, qui a fabriqué des données sur le clonage de cellules souches, a entraîné une énorme perte de temps et de ressources, et a sapé la confiance du public dans la recherche scientifique. Les conséquences de ce type de plagiat peuvent être graves, en particulier dans le domaine de la recherche médicale, car elles peuvent avoir un impact négatif sur les décisions cliniques.
3. Le plagiat direct
Il y a plagiat direct ou verbatim lorsqu’un auteur copie mot pour mot un texte d’un autre auteur, sans utiliser de guillemets ni d’attribution, et le fait passer pour son propre texte. Ce type de plagiat est similaire au plagiat intégral, mais il se réfère à des sections spécifiques d’un autre article plutôt qu’à l’article entier. Ce type de plagiat est considéré comme malhonnête et entraîne des sanctions disciplinaires. Il est moins fréquent mais constitue une violation grave des règles académiques et de l’éthique.
4- L’autoplagiat ou l’auto-plagiat
L’autoplagiat, également connu sous le nom d’auto-plagiat ou de duplication, se produit lorsqu’un auteur réutilise une partie importante de son travail déjà publié sans en citer la source. Ce type de plagiat est plus susceptible d’affecter les chercheurs publiés que les étudiants. La gravité de ce type d’infraction fait l’objet d’un débat et dépend du contenu copié. De nombreuses revues scientifiques ont des critères stricts concernant la proportion du travail d’un auteur qui peut être réutilisée. Les revues vérifient souvent les manuscrits à l’aide d’un logiciel de détection du plagiat avant de les examiner.
5. Plagiat avec paraphrase
Selon Wiley, il s’agit du type de plagiat le plus courant. Il consiste à utiliser le texte de quelqu’un d’autre en y apportant des modifications mineures et à le présenter comme étant le sien. Même si les mots sont changés, l’idée originale reste la même et cela constitue un plagiat. Comme les étudiants n’ont souvent pas une compréhension claire de ce qui constitue un plagiat, il existe des lignes directrices pour la recherche et la rédaction d’articles afin de réduire le risque de plagiat avec la paraphrase.
6. Auteur inexact
La paternité inexacte ou l’attribution erronée de la paternité peut se produire de deux manières :
- Une personne contribue à un manuscrit, mais son nom n’est pas mentionné.
- Une personne voit son nom mentionné sans avoir contribué au travail.
Ces deux types de plagiat constituent des violations du code de conduite dans la recherche. Il est également possible de commettre ce type de plagiat au stade de la révision, lorsque quelqu’un apporte des modifications substantielles au manuscrit. Dans ce cas, il est conseillé de reconnaître ces contributeurs lors de la publication, même s’ils ne sont pas cités comme auteurs.
7. Le plagiat mosaïque
Le plagiat mosaïque peut être plus difficile à détecter car, dans ce cas, les recherches d’une personne sont entrelacées avec des phrases et des textes d’autres personnes. Il est également connu sous le nom de plagiat en mosaïque et constitue un acte délibéré et malhonnête.
8. Le plagiat accidentel
Le plagiat, qu’il soit intentionnel ou non, ne peut être justifié et les conséquences sont souvent les mêmes. Toutefois, le plagiat peut être accidentel s’il est dû à un oubli, à une erreur ou à une paraphrase involontaire. Les étudiants peuvent commettre un plagiat accidentel, c’est pourquoi les universités devraient mettre l’accent sur la clarification de cette forme de plagiat.
Il ne s’agit là que de quelques-uns des différents types de plagiat courants dans la communauté universitaire. Combien en avez-vous rencontré ? Comment les avez-vous traités ? Faites-nous part de vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.